En 2019, à l’occasion du prestigieux Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision (FESPACO) à Ouagadougou, au Burkina Faso, l’Institut des Sciences Humaines du CODESRIA a organisé un événement rassemblant chercheurs et artistes autour d’une thématique essentielle : réfléchir sur les possibilités et les implications de (re)faire la mémoire et l’histoire des arts (pan)africains. Cette initiative visait à problématiser les attitudes envers le passé et l’avenir dans le contexte africain, un questionnement fondamental pour la préservation et la promotion du riche patrimoine culturel du continent.
Les Arts comme Écho du Patrimoine Culturel Africain
Les arts, la production artistique et littéraire en Afrique reflètent le patrimoine culturel africain dans toute sa diversité, son essence, ses valeurs, ses réalités et ses contradictions. Ces résonances varient d’une période à l’autre et d’une culture à l’autre, propageant une image authentique de l’Afrique. Elles capturent les enthousiasmes, les souffrances, les malaises, les défis et la résilience des Africains, tout en leur permettant de vivre le présent et d’imaginer l’avenir.
Présentation des Contributions et des Réflexions
L’ensemble des chapitres de cet ouvrage a été présenté pour la première fois dans le cadre de l’Institut des sciences humaines du CODESRIA. Les chercheurs et artistes africains ont réfléchi aux possibilités et aux implications de la (re)constitution de la mémoire et de l’histoire des arts (pan)africains. Cette réflexion s’est déroulée dans un processus de problématisation des attitudes envers le passé et l’avenir.
Conclusion et Perspectives
Bouchra Sidi-Hida, docteure en sciences sociales et administrateur de programme au CODESRIA, souligne que l’ouvrage fait écho à une mémoire collective. Ce travail redéfinit également le rôle des artistes comme faiseurs de lien entre pratiques, savoirs et connaissances d’hier et d’aujourd’hui, d’ici et d’ailleurs. En s’appuyant sur un examen minutieux des cultures, des arts plastiques, du cinéma, du théâtre et des nouvelles sciences de l’information et de la communication, cet ouvrage constitue une contribution convaincante à la construction de la bibliothèque des humanités africaines/noires.