Dans un rapport récent, Michel Forst, expert et rapporteur spécial des Nations Unies, met en évidence la répression croissante à l’encontre des défenseurs de l’environnement à travers le monde. Selon lui, cette répression constitue une menace majeure pour la démocratie. Il souligne que se mobiliser pour le climat est un droit fondamental, celui à la liberté d’expression et de réunion.
Le rapport met en lumière une atmosphère de peur et d’intimidation pour les défenseurs de l’environnement, qui sont souvent menacés, limités dans leurs moyens d’action et réprimés plutôt que protégés. Après une année d’enquête, Michel Forst affirme que la réponse des États face à ces rassemblements est disproportionnée.
La France est citée à plusieurs reprises dans le rapport, mais pas sous un jour positif. L’action des forces de l’ordre est notamment critiquée. Michel Forst dénonce le traitement des manifestants par la police, ainsi que les contrôles d’identité, les verbalisations, les filatures, les perquisitions et même les arrestations par des unités antiterroristes. Il demande également une enquête et des sanctions dans la gestion par les forces de l’ordre de la ZAD de l’autoroute A69, dans le Tarn.
Le rapporteur spécial des Nations Unies pointe également du doigt la justice, les politiques et les médias. Il déplore l’utilisation croissante de la détention provisoire pour des manifestants accusés de délits mineurs. Il critique les politiques qui qualifient les militants environnementaux d’écoterroristes et les médias qui se concentrent davantage sur les perturbations causées par les manifestations que sur les raisons de la colère.
Michel Forst justifie certaines actions des militants écologistes, affirmant que certaines actions illégales sont légitimes dans le contexte de l’urgence climatique. Il demande que la désobéissance civile soit mieux prise en compte et protégée par la police et le système judiciaire.
En conclusion, le rapport met en évidence la nécessité de protéger les droits des défenseurs de l’environnement et de garantir leur liberté d’expression et de réunion. Il appelle les États à écouter les recommandations et à les mettre en œuvre afin de préserver la démocratie et de faire face à l’urgence climatique.