Une session d’information et de sensibilisation a été organisée à Saly, dans l’ouest du Sénégal, afin de présenter aux journalistes spécialisés en économie les avantages des mécanismes alternatifs de règlement des litiges financiers et économiques. Cette rencontre, qui se déroule sur deux jours, fait partie de la deuxième phase d’une campagne visant à promouvoir et à mettre en place des mécanismes d’arbitrage alternatifs tels que la médiation et la conciliation.
Cette session réunit non seulement des journalistes, mais aussi des universitaires, des représentants des fournisseurs de services financiers décentralisés, des maisons de justice et des organisations chargées de la médiation. L’objectif est de sensibiliser les membres du Collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES) aux différents modes de règlement des différends.
Lors de cette session, le directeur général de l’Office national de recouvrement des avoirs criminels (ONRAC), le magistrat Malick Lamotte, a souligné l’importance de désengorger les juridictions classiques et de réduire les délais de traitement des contentieux économiques et financiers. Selon lui, les procédures de résolution des différends peuvent être longues et préjudiciables pour les parties concernées.
La médiation et la conciliation offrent des avantages non négligeables. En effet, elles permettent de préserver les relations amicales et sociales entre les parties en conflit, contrairement aux procès qui peuvent les rompre. De plus, la confidentialité est garantie, évitant ainsi une exposition publique de l’affaire. Les médiateurs et les conciliateurs sont tenus de respecter la non-divulgation des informations recueillies auprès des parties en conflit.
Le directeur général de l’ONRAC a également souligné l’éthique qui encadre la médiation et la conciliation, notamment les principes d’objectivité, d’équité et de justice. Il a précisé que les accords conclus lors de ces modes alternatifs de règlement des différends ont la même valeur juridique que les décisions rendues par les tribunaux.
Dans le cadre de cette session de formation, Serigne Abdoul Aziz Lo, représentant du ministère des Finances et du Budget, a salué la sécurité juridique et la rapidité offertes par les modes alternatifs d’arbitrage, qui favorisent un environnement des affaires prospère et une attractivité économique. En effet, ces mécanismes permettent de contourner les procédures administratives longues, qui peuvent entraver les investissements.
Le professeur Ndiaw Diouf a rappelé que l’insécurité juridique et judiciaire, due à la vétusté et à la disparité des textes applicables, a longtemps suscité la méfiance des opérateurs économiques. Ainsi, l’adoption du traité relatif à l’harmonisation du droit des affaires en Afrique en 1993 avait pour objectif de rendre l’environnement juridique des entreprises du continent plus attractif.
Cette session de sensibilisation des journalistes en économie permettra donc de promouvoir les mécanismes alternatifs de règlement des litiges financiers et économiques, contribuant ainsi à renforcer la sécurité juridique et à favoriser le développement économique du Sénégal.