Plateau Central : Une cinquantaine de producteurs échangent sur la fertilité des sols
La société civile a exprimé son inquiétude face à l’état de dégradation des terres dans certaines communes de la région.
« Les sols se dégradent de façon inquiétante dans les communes de Nagréongo, Zitenga et Absouya, malgré tous les efforts déployés », a déclaré Parfait Saka, coordonnateur de la plateforme Diobass-Burkina.
Pour lui, il est essentiel « d’agir rapidement pour espérer freiner le processus de dégradation et reprendre le contrôle ».
C’est pourquoi sa structure, à travers le Projet de restauration des sols pour une meilleure adaptation aux effets néfastes du changement climatique (PRes-MACC), mobilise les producteurs pour identifier des solutions endogènes à l’infertilité des sols.
« Cet atelier a été une occasion unique de rassembler des agriculteurs, des chercheurs et des passionnés d’agroécologie afin de partager des connaissances et d’explorer des solutions durables et pratiques visant à améliorer la productivité et la santé des sols », a souligné M. Saka.
Il a ajouté : « Nous avons abordé des thèmes essentiels tels que la diversité des pratiques de gestion de la fertilité, l’importance des matières organiques et les techniques agroécologiques pour maintenir et restaurer la vitalité de nos terres agricoles. »
Le président de la délégation spéciale de Nagréongo, Sayouba Tondé, a salué la pertinence du thème, soulignant l’impact de l’infertilité des sols sur les rendements agricoles et l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire dans le pays.
Il a invité les participants à s’approprier le sujet pour bien cerner les causes de la dégradation des terres dans la région et proposer des solutions endogènes pour enrichir les sols et atténuer les effets du changement climatique.
Mahamadi Congo, un participant, a également salué l’initiative de l’atelier, qui, selon lui, permettra aux producteurs de changer d’approche.
« Cette rencontre va nous aider à comprendre les problèmes de nos sols et à trouver des solutions. Car nos terres ne sont plus cultivables, et celles qui le sont manquent souvent de fertilité », a-t-il déclaré.
Cet atelier, qui a réuni une cinquantaine de participants, a été organisé avec le soutien de Christian Aid.
Enfin, M. Saka a remercié la coordination de la plateforme et l’ensemble du réseau Diobass au Burkina, tout en souhaitant la bienvenue à tous ceux qui ont pris le temps de se déplacer pour partager leurs idées et leurs expériences.
« Ensemble, dans une communauté de réflexion, nous pouvons construire des bases solides », a-t-il conclu.
Agence d’information du Burkina
DS/ata