Rentrée scolaire 2024-2025
Les prix des fournitures relativement stables à Bobo-Dioulasso
A quelques jours de la rentrée scolaire 2024-2025, les parents d’élèves se bousculent dans les librairies et lieux de ventes de manuels scolaires afin d’apprêter leurs enfants pour le début des cours. Après un tour dans quelques librairies de la ville de Bobo-Dioulasso dans la journée du mercredi 25 septembre 2024, contrairement aux années précédentes, les prix des fournitures scolaires sont restés relativement stables à écouter les uns et les autres.
Située au centre-ville, la « librairie Balaira » est l’un des commerces de manuels scolaires des plus importants de Bobo-Dioulasso. A l’orée de la rentrée scolaire 2024-2025, les parents se bousculent à cet établissement d’approvisionnement d’articles scolaires. Il est 9 heures 20 minutes ce mercredi 25 septembre 2024, lorsque nous franchissions l’entrée de la librairie.
L’affluence est déjà palpable même si elle n’est pas au rendez-vous, à six jours de la rentrée des classes au préscolaire, au primaire et au secondaire conformément au calendrier établi par le ministère en charge de l’Education. Les employés sont présents. Et sont au service des clients venus s’approvisionner. Séni Nikiéma est venu chercher les fournitures de son enfant, un livre de lecture du Cour moyen première année (CM1) et quelques stylos. Il se réjouit d’emblée de la stabilité des prix des articles comparativement à la dernière rentrée scolaire. « Concernant les prix des fournitures scolaires, je n’ai pas remarqué de changement, même s’il y a une légère augmentation sur certains articles », déclare-t-il.
Lassané Somandé, également parent d’élève et client de ladite librairie, partage le même sentiment. « Les prix ne sont pas exorbitants, c’est la qualité qui m’intéresse plus. Mieux vaut prendre un bon cahier même si c’est un peu cher », affirme celui qui dit avoir à sa charge 5 de ses enfants et 5 autres de proches.
Pas de hausse chez les libraires
Le premier responsable de la « Librairie Balaira », Cheick Omar Balaira, confirme les dires des clients sur la stabilité des prix des articles de son commerce. « Ce sont toujours les mêmes prix que l’année passée. Les clients ne se plaignent pas non plus, mais il y a une variation du prix au niveau des cahiers en fonction de la qualité », explique ce chef d’entreprise.
Mieux, insiste-t-il, sa librairie consent une réduction sur les prix pour soutenir les parents en cette période de rentrée scolaire. « Nous offrons à nos clients une remise à partir d’un achat de 5 000 francs CFA », indique M. Balaira. Un autre lieu, même constat. A la « Librairie du Progrès », le promoteur Salia Traoré dit observer une légère hausse des prix chez ses fournisseurs. Néanmoins, rassure-t-il, cette hausse est sans impact majeur chez les consommateurs. « En réalité, il y a bien eu augmentation de prix pour certains produits, notamment le papier, mais chez nous, nous avons décidé de maintenir les prix habituels pour nos clients. Nous faisons une réduction de 10% sur les prix, même si cela réduit nos marges pour soutenir les parents en cette situation difficile du pays », laisse attendre Salia Traoré.
Par ailleurs, M. Traoré souhaite la production locale des fournitures, notamment les cahiers afin de rendre ces produits plus accessibles. « La légère augmentation chez les fournisseurs due au fait que les fournitures scolaires sont importées doit nous inspirer à songer à la production de certains manuels au Burkina Faso. Aujourd’hui, beaucoup de fournitures sont importées ce qui entraine les coûts supplémentaires liées au transport et au dédouanement », ajoute M. Traoré. Des efforts selon lui, sont faits par le Centre national des manuels et fournitures scolaires (CENAMAFS), mais la quantité de production reste insuffisante.
SO