Un événement troublant s’est déroulé mercredi soir à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Guy Hervé Kam, un éminent avocat et leader de la société civile, a été enlevé juste après sa libération. Son organisation, le mouvement Sens (Servir et non se servir), a annoncé cette nouvelle inquiétante jeudi.
Selon Sens, Me Guy Hervé Kam avait été libéré et déposé par des agents de la sûreté nationale sur un terrain vide près de son domicile. Cependant, avant même de pouvoir rejoindre sa famille, un autre groupe d’hommes armés l’a enlevé et emmené vers une destination inconnue. « Nous ignorons les raisons pour lesquelles notre coordonnateur n’a pas été remis directement à sa famille à son domicile même, et encore moins celles pour lesquelles il a été repris manu militari par un deuxième groupe embusqué, » déplore Sens dans son communiqué.
Kam avait été arrêté dans la nuit du 24 au 25 janvier à l’aéroport de Ouagadougou par des hommes en civil et détenu dans les locaux de la sûreté de l’État. Sa détention avait suscité une grande vague de soutien de la part de la société civile et des défenseurs des droits humains. Le 7 mars, un tribunal avait ordonné sa libération immédiate, décision confirmée en appel le 23 avril.
L’enlèvement de Guy Hervé Kam soulève de sérieuses questions sur la sécurité et le respect des droits humains au Burkina Faso, un pays déjà confronté à de nombreux défis politiques et sécuritaires. Les partisans de Kam et les observateurs internationaux attendent des réponses claires et des actions rapides des autorités burkinabè pour garantir sa sécurité et sa libération.
Guy Hervé Kam, un avocat éminent et leader du mouvement civil au Burkina Faso, aurait été arrêté fin janvier. Sa détention aurait suscité de nombreuses interrogations au sein de la société civile et parmi ses partisans. La communauté internationale aurait également exprimé des préoccupations concernant cette situation.
