Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a exprimé jeudi sa volonté de renouer le dialogue entre la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Alliance des États du Sahel (AES). Cette initiative vise à créer des « plages de convergences » permettant de discuter des divergences et de proposer des réformes.
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé leur départ de la CEDEAO en début d’année, formant l’AES en réponse à ce qu’ils considèrent comme une non-assistance dans la lutte contre le terrorisme et une inféodation à des puissances étrangères. Selon la CEDEAO, cette sortie ne deviendra effective qu’à la fin janvier 2025 si ces pays ne se rétractent pas. Le Président Faye, élu en mars 2024, appelle à des réformes profondes pour ramener ces pays au sein de l’organisation sous-régionale.
Les Propos du Président Faye
Lors de sa visite à Ouagadougou, le Président Faye a souligné l’importance de maintenir les canaux de communication ouverts. « Certes les portes du dialogue sont fermées, mais il ne nous faut pas non plus fermer les fenêtres et tirer les rideaux ; qu’il faut laisser des espaces (…) nous disputer s’il le faut, mais vider ce qui est en nous », a-t-il affirmé. Sa disponibilité à travailler pour des « plages de convergences » vise à discuter de ce qui ne fonctionne pas et à trouver des solutions.
Un Appel aux Réformes et à l’Unité
Le Président Faye insiste sur la responsabilité historique de préserver l’héritage des pères fondateurs de la CEDEAO. Il appelle à renforcer et protéger l’organisation contre les velléités de déviation de son objectif d’intégration africaine. « Nous avons la responsabilité historique et l’héritage de nos pères fondateurs de nous battre au sein de la CEDEAO et ensemble pour que la CEDEAO reste ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être. »
Enfin, le Président Bassirou Diomaye Faye se positionne comme un médiateur potentiel pour rétablir le dialogue entre la CEDEAO et l’AES. Son appel aux réformes et à la coopération vise à renforcer l’unité régionale et à faire face aux défis communs. La réussite de cette initiative dépendra de la volonté des parties impliquées à trouver des terrains d’entente et à travailler ensemble pour un futur commun.