Bamako, 25 juin (AMAP) La coopération entre le Mali et le Burkina Faso et la question sécuritaire ont été les sujets majeurs traités par le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré qui a reçu en audience, mardi, le président de la Transition du Mali, le colonel Assimi Goïta en visite d’amitié et de travail, à Ouagadougou, indique un communiqué de la Direction de la Communication de la Présidence du Faso.
« Nous avons fait le point de notre coopération sur le plan bilatéral, abordé les questions sécuritaires et les questions sur le plan du développement économique. Nous avons parlé surtout de défis auxquels nous sommes confrontés et comment élaborer des projets afin de pouvoir gérer ces défis », a indiqué le colonel Assimi Goïta, cité par le communiqué.
Le chef de l’Etat malien, qui a animé un point de presse à l’issue du tête-à-tête avec son homologue burkinabè, a ajouté qu’il a été, aussi, « question de dégager des perspectives orientées vers, non seulement la sécurisation des populations burkinabè et maliennes mais, surtout, vers le développement socio-économique des deux pays. »
Selon le colonel Goïta, la coopération sécuritaire avec le Burkina Faso s’est améliorée et renforcée avec l’arrivée du capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir.
« Aujourd’hui cette coopération se situe à trois niveaux. Il s’agit des formations conjointes que nous menons entre les deux Etats en vue de renforcer nos capacités opérationnelles terrestres et aériennes, le partage de renseignement entre nos services de renseignements et la mutualisation de nos moyens », a dit le chef de l’Etat malien.
Se prononçant sur la situation sécuritaire de son pays, le président de la Transition au Mali a assuré qu’elle est « sous contrôle » et que « la peur a même changé de camp. » « Les FAMA gardent l’initiative sur le terrain. (…) Elles sont déployées sur toute l’étendue du territoire national », a dit le colonel Goïta.
Il a, par ailleurs, souligné le retour de l’Administration et des services sociaux de base dans les différentes localités. Pour le président Goïta, la sécurisation du référendum et du dialogue inter malien sont à mettre à l’actif des FAMA.
Selon lui, beaucoup de bases terroristes ont été détruites, des leaders terroristes neutralisés avec la reddition de plusieurs autres jadis actifs sur le terrain. Il s’est dit confiant et a indiqué que dans le Sahel, « la situation est sous contrôle également. »
Le président malien a déclaré qu’avec la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), les Chefs d’État ont décidé de prendre leur destin en main, « de sortir des partenariats de façade et non efficaces pour s’orienter vers des partenaires sincères tels que la Russie, la Chine, la Turquie. » « Ces nouveaux partenariats ont permis aux trois pays de bien s’équiper et de mener avec efficacité les opérations contre les groupes armés terroristes », a-t-il ajouté.
« Le terrorisme est devenu un enjeu géopolitique dans la main de certains partenaires stratégiques. Mais ce défi de la lutte contre le terrorisme, qui est manipulé et financé par certaines puissances étrangères, est loin de répondre aux aspirations de nos populations. Raison pour laquelle nous avons décidé de mutualiser nos moyens, de partager nos informations et de faire des opérations avec beaucoup de résultats. Nos destins sont liés, nous avons pris un chemin de non-retour. Que cela soit clair », a soutenu le président malien.
Convaincu qu’on ne peut parler de développement sans parler d’agriculture, de commerce, d’infrastructures et d’industrialisation, le colonel Goïta annonce que « nos experts sont en train de travailler, et vont nous faire des propositions. » « Nous allons voir dans quelle mesure nous allons mettre en œuvre ces propositions pour le bien-être de nos populations. ».
MD (AMAP)