Laurent Gbagbo compte améliorer les relations de la Côte d’Ivoire avec l’AES, s’il revient au pouvoir
« Je n’ai pas fait un putsch pour arriver au pouvoir, mais je travaillais avec des gens comme Lansana Conté (République de Guinée). J’ai collaboré avec de nombreux chefs d’État issus de l’armée », a déclaré l’ancien président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, la semaine dernière à Afomedia.
Selon lui, il n’y a aucune raison de recevoir le président gabonais tout en rejetant les présidents du Faso, du Mali ou du Niger.
D’après Laurent Gbagbo, il faut simplement accepter les pays de l’AES « dont les dirigeants sont arrivés au pouvoir par leurs propres moyens ».
Il a ensuite dénoncé le deux poids, deux mesures de certains dirigeants européens qui qualifient de putschistes les chefs d’État de l’AES, tout en « adoubant » d’autres coups d’État comme ceux du Tchad et du Gabon.
« Quand je vois cela, je me demande ce qu’il se passe dans la tête de ceux qui raisonnent ainsi intellectuellement. Car soit un coup d’État est un coup d’État, soit il n’en est pas un », s’est-il insurgé.
En plus des coups d’État militaires, Laurent Gbagbo a également pointé du doigt les coups d’État civils, qu’il met sur le même pied d’égalité.
« Quand votre Constitution vous permet de faire deux mandats et que vous en faites trois, quatre, cinq, six ou sept, c’est un coup d’État », s’est indigné M. Gbagbo, avant d’inviter les dirigeants africains et européens à plus de cohérence dans leurs prises de positions.
Agence d’information du Burkina
ZO-ATA/bz