ina-Religion-Tolérance
L’Association pour la tolérance religieuse et le dialogue intercommunautaire invite les Burkinabè à cultiver les valeurs d’équilibre et d’harmonie
En outre, dans le contexte spécifique du Burkina Faso, il peut être tentant de conclure, à l’instar du philosophe anglais Thomas Hobbes, que, plus que de par le passé, « L’homme est un loup pour l’homme » et que, ce faisant, la tolérance n’a plus droit de cité en ce monde. Mais que nenni S’il est vrai que l’image que le monde nous présente est désespérante pour le genre humain et que le pire ennemi de l’être humain semble être son alter ego, il est erroné d’en déduire que nous vivons sous le règne de l’intolérance absolue. En effet, s’il n’y avait pas un minimum de tolérance c’est-à-dire, selon Le Robert, cette « Attitude qui consiste à admettre chez autrui une manière de penser ou d’agir différente de celle qu’on adopte soi-même » ou le « Fait de respecter la liberté d’autrui en matière d’opinions », nos pays, nos collectivités politiques et nos Etats n’existeraient pas.
Les recommandations pertinentes de l’UNESCO contre l’intolérance Pour autant, il urge de tirer la sonnette d’alarme au vu du nombre de personnes qui cèdent aux sirènes de la radicalisation, du radicalisme, des replis identitaires, de l’extrémisme violent et du fanatisme au nom d’idéologies religieuses, politiques ou communautaristes. C’est pourquoi l’UNESCO dont le Burkina Faso est membre, en plus de tirer l’alarme, préconise, dans le cadre de la lutte contre l’intolérance, entre autres : i) le renforcement de la législation relative aux droits humains, l’interdiction et la punition des crimes motivés par la haine ainsi que la discrimination à l’encontre des minorités, qu’ils soient commis par des représentants de l’Etat, des organisations privées ou des individus ; ii) l’utilisation des canaux de l’éducation pour les jeunes et de la sensibilisation à l’endroit des adultes car l’intolérance a souvent pour causes I’ ignorance et la peur (peur de l’inconnu, de l’autre, des autres cultures, nations, religions) ou le sentiment exagéré de sa propre valeur qui peut être personnel, national ou religieux ; iii) la prise de conscience individuelle dans la mesure où le sectarisme, les stéréotypes, la stigmatisation, les insultes et les plaisanteries ethnicistes ou racistes sont des manifestations individuelles d’intolérance auxquelles nombre de personnes sont quotidiennement soumises et l’intolérance engendrant l’intolérance, ses victimes chercheront à se venger. En cette 28e édition de la JIT, les Burkinabè, individuellement et collectivement doivent donc en être conscients et épouser davantage la symbolique du nombre 28 qui renferme des valeurs telles l’équilibre, l’harmonie, le service aux autres, l’empathie, l’adaptabilité, l’importance de la foi dans la vie. Assurément, c’est là que résident les chances véritables de consolidation de notre collectivité politique que nous devons transmettre à la postérité.Faite à Ouagadougou le 14 novembre 2024Pour le Bureau national, le PrésidentIssaka SOURWEMADawelg Naaba Boalga