Immatriculations provisoires: Le guichet de Dakola opérationnel
Désormais, aucun véhicule motorisé, neuf ou d’occasion, ne peut passer par le poste de douane de Dakola, à la frontière du Burkina et du Ghana sans être immatriculé. En effet, il a été doté d’un guichet des immatriculations provisoires dans les séries « W » et « WW ».
L’ouverture officielle de ce dispositif situé à une vingtaine de kilomètres de Pô, province du Nahouri, a eu lieu le vendredi 20 juillet 2024.
Selon le Directeur général des transports terrestres et maritimes (DGTTM), Vincent Tougri, l’inauguration de ce troisième site qui intervient après ceux de Ouagadougou et Cinkansé, vise entre autres à lutter contre l’insécurité et constituer un fichier exploitable en cas de besoin par les services de sécurité.
« Roulez avec un engin sans immatriculation est un danger pour soi-même. Normalement, selon les textes, on ne doit pas circuler avec une moto si elle n’est pas immatriculée », a confié M. Tougri.
Des autorités administratives et coutumières ont assisté à l’ouverture du guichet des immatriculations provisoires de Dakola
Il a fait savoir que les immatriculations provisoires sont de deux types. La série provisoire « W » concerne les véhicules de garage ou détenus par les concessionnaires, les entreprises de fabrication de véhicules et les vendeurs de véhicules.
Elle permet, a-t-il notifié, de disposer d’un agrément valable pour un an, d’un coût de 50 000 F CFA.
Sont immatriculés dans la série provisoire « WW » les véhicules automobiles et cycles à moteur neufs ou importés d’occasion achetés pour être conduits à l’intérieur du Burkina Faso.
Le tarif pour ces véhicules de 2 à 3 roues est de 9 500 FCFA et celui des 4 roues à 12 500 F CFA, a mentionné le directeur des transports terrestres et maritimes.
Il a laissé entendre que la technologie mise en place par le partenaire Supernet technologie holding, concessionnaire pour la mise en œuvre des immatriculations provisoires permet en moins de 10 minutes d’avoir son immatriculation provisoire pour rouler en toute quiétude dans un délai maximum de 60 jours en attendant de disposer de celle définitive.
Minimiser les mauvaises pratiques
La gouverneure du Centre-Sud, Yvette Nacoulma, représentant le ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, a signifié que la mise en œuvre du système d’immatriculation dans les séries provisoires est un engagement du gouvernement à poursuivre les réformes afin de minimiser les mauvaises pratiques dans le secteur des transports.
« Cette solution permet à l’administration et aux forces de contrôle de vérifier en temps réel l’identité d’un véhicule même nouvellement acquis et de son propriétaire pour un meilleur suivi des engins qui circulent sur nos routes », a-t-elle souligné.
De son avis, l’immatriculation d’un véhicule bien que souvent perçue comme une simple démarche bureautique revêt une importance capitale pour la sécurité.
En effet, elle assure entre autres, la traçabilité, la conformité du véhicule et sert de lien entre l’engin, son propriétaire et l’autorité publique.
Elle a rappelé que ce certificat d’immatriculation provisoire est une pièce obligatoire dans la composition du dossier en vue de l’obtention de la carte crise définitive.
Mme Nacoulma a invité tous les citoyens à adhérer au système d’immatriculation dans les séries provisoires afin de faire des routes des espaces sûrs.
Le Président de la délégation spéciale (PDS) de la commune de Pô, Illasa Dianda, a traduit sa joie d’accueillir ce dispositif permettant d’immatriculer temporairement les véhicules importés, le temps de disposer d’une immatriculation définitive.
Il a adressé ses remerciements aux autorités pour leur engagement dans le développement du Nahouri.
Agence d’information du Burkina
Aly SAWADOGO