Le président ghanéen Nana Akufo-Addo a annoncé le 6 mars 2024 qu’il était prêt à abandonner la loi anti-gay adoptée en 2021. Cette législation, qui pénalise les relations entre personnes du même sexe, a suscité de vives critiques de la part des organisations de défense des droits humains. Le président Akufo-Addo a déclaré qu’il était disposé à « examiner » cette loi et à « la modifier si nécessaire ». Cette annonce a été accueillie favorablement par les défenseurs des droits LGBTQIA, qui y voient une avancée majeure.
Depuis l’adoption de la loi anti-gay en 2021, la communauté LGBTQIA au Ghana a fait face à une discrimination accrue et à des violations de ses droits fondamentaux. Les personnes LGBT+ ont été victimes de stigmatisation, de harcèlement et de violences, avec peu de recours légaux pour se défendre. Les organisations de défense des droits humains ont vivement critiqué cette loi, la qualifiant de violation des principes de non-discrimination et de liberté individuelle.
La déclaration du président Akufo-Addo marque un tournant dans la politique du Ghana en matière de droits LGBTQIA. En se montrant ouvert à la révision de la loi anti-gay, le président envoie un signal fort quant à sa volonté de protéger les droits de tous les citoyens, indépendamment de leur orientation sexuelle. Cette décision est un pas important vers l’égalité et la reconnaissance des droits des personnes LGBT+ dans le pays.
Cependant, il est important de souligner que la fin de la loi anti-gay ne signifie pas nécessairement la fin de la discrimination et des préjugés envers la communauté LGBTQIA au Ghana. Il faudra encore du temps et des efforts pour changer les mentalités et promouvoir l’inclusion et le respect de tous. Néanmoins, la déclaration du président Akufo-Addo constitue une avancée significative vers une société plus juste et égalitaire pour tous les Ghanéens, quelles que soient leur orientation sexuelle ou leur identité de genre.