Peu avant 5h00 du matin (03h00 GMT), quatre voitures de police ont été incendiées.
« Aucun blessé n’est à déplorer malgré de légères dégradations sur les façades », a indiqué la procureure de la République d’Avignon, Florence Galtier, lors d’une conférence de presse sur place dans l’après-midi.
Les trois policiers présents ont été « terrorisés », selon l’adjoint départemental du syndicat de police Alliance, Grégory Lorient.
Cette « attaque » apparaît comme « une nouvelle illustration de la dérive à laquelle notre pays est confronté », a estimé de son côté le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.
Mais « l’Etat ne se laissera pas intimider et nous allons intensifier notre lutte contre le narcobanditisme », a-t-il promis dans un communiqué, en annonçant la venue sur place jeudi de Nicolas Daragon, ministre délégué chargé de la Sécurité du quotidien.
Une quarantaine de policiers, appartenant à une compagnie républicaine de sécurité basée à Marseille, sont arrivés à Cavaillon dans la soirée et une unité supplémentaire doit arriver jeudi, selon le préfet.
Déployables 24 heures sur 24, les membres de la CRS 81 sont chargés de soutenir les forces locales dans les situations d’urgence, violences urbaines, manifestations qui dégénèrent ou pour sécuriser des grands événements. Ils peuvent aussi apporter leur concours aux opérations visant le trafic de drogue.
Mercredi soir, les véhicules incendiés avaient été retirés et cette petite commune provençale de 25.000 habitants connue pour son melon était calme, selon des journalistes de l’AFP.
Selon les autorités policières, l’incendie des véhicule relève probablement de « représailles vis-à-vis de l’action de la police » contre le trafic de drogue dans cette ville.
Dans le cadre de cette opération, 25 personnes ont été mises en garde à vue ces dernières semaines, « 20.000 euros saisis, 15 kilos de cannabis, 6 kilos de cocaïne, une dizaine d’armes, armes longues, armes de poing également saisies », selon le directeur interdépartemental de la police nationale Emmanuel Desjars de Keranrouë.
Dans le Sud-Est, Marseille, ville portuaire, est historiquement une zone de trafics, notamment de drogues.
Mais ces dernières années, des villes de taille moyenne ont connu une hausse du trafic de stupéfiants et des violences qui vont avec, notamment le long de la vallée du Rhône.
Avec AFP