En se tirant de la CEDEAO, l’AES se retire aussi de l’Afrique des bourriques (commentaire)
L’Afrique a bel et bien fini de tourner en rond après ces heures sombres heures placées sous domination européenne.
Il lui reste à choisir son chemin parmi tant de possibilités. L’Alliance des Etats du Sahel a choisi irrévocablement le sien. Compter sur soi, se débarrasser de tous les liens coloniaux et impérialistes et établir librement des partenariats bénéfiques.
C’est un choix du droit naturel des peuples à disposer d’eux-mêmes. Un choix qui reconnecte les peuples de ces pays avec leur histoire authentique. Et l’on peut voir que chaque décision fondée sur cette nouvelle vision de l’Afrique libre est saluée et soutenue par le peuple.
Le retrait des pays de l’AES de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’ouest n’est pas simplement une manière de tourner le dos à une institution sous régionale déraillant mais de s’écarter à jamais de cette Afrique qui a toujours accepter d’être tournée en bourrique. Tourner en bourrique, dit-on, c’est abrutir quelqu’un par des exigences futiles ou contradictoires, sans répit. Les Etats- du Sahel en ont fini avec ce jeu d’abrutissement.
L’AES a donné le la. C’est la naissance de l’Afrique des peuples, l’Afrique telle qu’elle aurait dû être.
Et bientôt, d’autres pays suivront leurs pas. Ce n’est qu’ainsi que l’on reconstruira des institutions sous-régionales à la hauteur des défis africains et des enjeux du monde, sur les cendres de la Cédéao. Car s’il est vrai que les nations du monde, au sortir de la deuxième guerre dite mondiale, ont préféré créer l’ONU plutôt que de sauver la Société des nations (SDN) par des réformes, ceux qui croient encore à cette institution «virussée» devraient se raviser davantage.
Aimé Mouor KAMBIRE