Mercredi dernier, la capitale tchadienne, N’Djamena, a été le théâtre d’affrontements violents qui ont malheureusement coûté la vie à Yaya Dillo, un opposant politique et chef du Parti socialiste sans frontières (PSF). C’est le procureur du pays, Oumar Kedellaye, qui a confirmé cette triste nouvelle lors d’une conférence de presse le lendemain.
Selon les informations fournies par le procureur, Yaya Dillo a succombé à ses blessures après une opération menée par les forces de sécurité contre le siège du PSF, où lui et d’autres membres du parti s’étaient retranchés. L’attaque a entraîné un échange de tirs qui a malheureusement causé la mort et des blessures chez plusieurs personnes. En outre, 26 individus ont été arrêtés.
Ces affrontements ont éclaté quelques heures seulement après que le gouvernement a accusé Yaya Dillo d’avoir orchestré une attaque contre l’Agence nationale de sécurité de l’État (ANSE), qui aurait causé la mort de plusieurs personnes. Il convient de souligner que Yaya Dillo est le cousin du président de transition, Mahamat Idriss Déby, qui a pris la relève de son père, Idriss Déby, décédé lors de combats contre des rebelles en avril 2021.
Il est important de noter que l’attaque contre l’ANSE a eu lieu un jour après que l’Agence nationale de gestion des élections du pays a annoncé que le premier tour de l’élection présidentielle aurait lieu le 6 mai. Mahamat Idriss Déby a l’intention de se présenter comme candidat du Mouvement patriotique du salut.
Ces événements tragiques soulignent une fois de plus les tensions politiques qui règnent dans le pays. Les autorités tchadiennes doivent maintenant faire preuve de transparence et mener une enquête approfondie sur ces affrontements afin de faire toute la lumière sur cette situation et d’assurer la justice pour toutes les parties concernées.