Burkina : Une coalition d’organisations veut lutter contre le trafic illicite d’ânes
Selon les trois organisations de la société civile à savoir l’ONG APIL, Brook Afrique de l’Ouest et l’association Inades Formation cette rencontre de partage d’expériences sur la situation du commerce illégal des ânes et leurs produits en Afrique de l’Ouest, vise à trouver des voies et moyens pour préserver l’espèce asines.
Pour le représentant de la coalition, Isidore Della, « l’esprit de cet atelier est de contribuer à la relecture par le gouvernement du décret portant abattage et exportation des asines, des camelins, des équidés et de leurs produits au Burkina Faso ».
A l’en croire, les ânes jouent un rôle socio-économique non négligeable notamment dans l’attraction animale et dans le transport des récoltes.
Mais, prévient-t-il, ce rôle risque de disparaitre, si rien n’est fait.
Selon le directeur général de la santé publique vétérinaire, Kadré Sanfo, la législation en vigueur ne protège pas suffisamment ces espèces d’animaux car comportant des limites parmi lesquelles le caractère peu dissuasive des sanctions prévues et la non règlementation du transport des ânes au Burkina Faso.
M. Sanfo a néanmoins reconnu que le décret adopté en 2016 par le gouvernement a permis de réduire le trafic des animaux.
Toutefois à partir de 2019, les trafiquants ont adopté de nouveau modes opératoires pour exporter clandestinement les animaux, a-t-il déploré.
En 2023, « nous avons eu près de 3 000 certificats délivrés rien que pour des animaux à destination de la frontière entre le Burkina et le Ghana », a-t-il fait savoir.
Agence d’information du Burkina
YOS/ata