Burkina : La pisciculture, un secteur très rentable à condition de se former au préalable, selon Dr Saïdou Santi
Aujourd’hui, la forte demande de poisson pour la consommation justifie l’absence de mévente chez la plupart des pisciculteurs professionnels, a indiqué mercredi Dr Saïdou Santi, enseignant-chercheur à l’université Nazi Boni, au sein de l’Unité de recherche aquaculture et biodiversité aquatique (UR-ABAQ).
« Certains producteurs ont déjà vendu tout leur poisson avant même qu’il arrive à terme », a déclaré Dr Saïdou Santi.
Selon lui, la pisciculture est hautement rentable, car les Burkinabè cherchent de plus en plus à connaître la provenance de leurs aliments. « C’est pourquoi beaucoup préfèrent le poisson produit localement », a-t-il expliqué.
Malgré une production nationale qui ne représente que 14 % de la consommation de poisson au Burkina Faso, les pisciculteurs ne connaissent pas de mévente, a-t-il souligné.
En collaboration avec l’union des pisciculteurs, Dr Santi a ajouté que les membres de la faîtière s’en sortent grâce à la rentabilité de leur activité.
L’enseignant-chercheur s’exprimait mercredi 13 novembre 2024, au cours d’un entretien dans le cadre d’une caravane de presse organisée par le ministère de l’Enseignement supérieur, à travers sa direction de communication.
Pour l’enseignant-chercheur, le secteur de la pisciculture est très prometteur. Il encourage donc les acteurs à se former pour éviter les pertes.
« Il faut que les gens se forment et évitent l’auto-formation avant de se lancer dans l’élevage de poissons », a-t-il précisé.
« Si vous ne maîtrisez pas les aspects techniques comme la gestion des individus (poissons), l’alimentation et la gestion des infrastructures, vous allez investir des millions sans retour sur investissement adéquat, faute de compétences techniques. »
Dr Santi a également appelé les pisciculteurs à solliciter les services de structures compétentes pour la conception de leurs projets d’investissement.
Avec un cycle d’environ six mois, le poisson peut être vendu dès quatre mois si son alimentation est de qualité et régulière.
Le spécialiste recommande par ailleurs des productions échelonnées : « Si vous avez six bassins, au lieu de les empoissonner tous en même temps, empoissonnez deux bassins par mois. Ainsi, vous aurez du poisson à vendre en continu », a-t-il conseillé.
Agence d’information du Burkina
ZO/ata