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Burkina : Des acteurs réfléchissent sur des stratégies de développement des industries culturelles et créatives
« Dans un continent riche de sa diversité culturelle, où la créativité est en pleine effervescence et où le potentiel de créativité est immense, la coopération et la diplomatie ont une place prépondérante », a déclaré le ministre en charge de la Culture, Jean Emmanuel Ouédraogo.
Selon lui, au regard du contexte actuel marqué par la persistance des crises sécuritaires qui affectent le secteur de la culture, les industries culturelles, la cohésion sociale, la paix et le développement en Afrique surtout dans les pays du sahel, des solutions durables doivent être apportées en fédérant les intelligences.
Le ministre s’exprimait mardi à Ouagadougou, à l’ouverture de l’atelier régional sur le thème : « La coopération et la diplomatie pour le développement des industries culturelles et la mise en œuvre de la convention 2005 en Afrique ».
« Les préoccupations qui fondent la présente rencontre trouvent leur importance dans la recherche de solutions innovantes et adaptées aux défis de la coopération culturelle, du partenariat, de la dynamisation des réseaux au bénéfice de la culture », a-t-il ajouté.
Jean Emmanuel Ouédraogo, a invité les acteurs à une réflexion approfondie afin qu’il en résulte de nouvelles propositions d’actions.
Le ministre en charge des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré, a expliqué que les industries culturelles et créatives sont des secteurs porteurs d’emplois, d’innovation et de croissance.
« Elles contribuent à renforcer le rayonnement de nos pays sur la scène internationale et à promouvoir le dialogue interculturel », a indiqué le ministre Traoré.
Pour lui, il en est de même pour la Convention 2005 de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, qui est un instrument juridique fondamental ratifié par le Burkina Faso offrant ainsi un cadre de référence pour renforcer la coopération culturelle entre les pays et pour promouvoir la diversité culturelle sur notre continent.
Karamoko Jean Marie Traoré, a ajouté que la diplomatie culturelle doit être un levier pour la paix, le dialogue et la compréhension mutuelle.
La coopération culturelle interafricaine, a-t-il dit, doit également créer des réseaux solides qui transcendent les frontières, permettant ainsi aux industries culturelles de se développer et de prospérer.
A l’en croire, les perspectives en matière de coopération doivent être orientées vers l’inclusion et la durabilité.
« Nous devons encourager les partenariats public-privé, soutenir les initiatives locales et promouvoir des politiques culturelles intégrées qui répondent aux besoins spécifiques de chaque région », a précisé le patron de la diplomatie burkinabè.
Selon lui, les formes de coopération doivent être diversifiées pour inclure les échanges artistiques, les résidences de création, et les projets communs qui renforcent les liens entre les cultures.
Le délégué général du CERAV/Afrique, Herman Pouya, a demandé aux participants de partager leurs expériences, proposer des pistes d’actions pour susciter l’adhésion des Etats et des institutions intervenant dans le domaine de la culture.
De son avis, les défis de la coopération et l’établissement des partenariats durables seront aussi au menu des échanges.
Créé en 2014, le CERAV/Afrique est un Centre de Catégorie 2, à vocation régionale qui a pour mission, de promouvoir la diversité culturelle en prenant en compte la convention 2005 qui a été signée et ratifiée par le Burkina Faso.
Agence d’information du Burkina
HB/no/yo