Bobo-Dioulasso, Burkina Faso – La Coalition pour la souveraineté sanitaire (CO.SOU.SA) a pris position lors d’une conférence de presse à Bobo-Dioulasso pour dénoncer vigoureusement les expérimentations en cours sur les moustiques génétiquement modifiés. La coalition exhorte à l’arrêt immédiat de ces initiatives menées par le projet Target Malaria dans la région.
Sous la bannière de CO.SOU.SA, cette alliance d’organisations demande instamment la mise en place d’un moratoire sur les organismes génétiquement modifiés dans tout le pays. Elle préconise également la promotion et la généralisation des pratiques agroécologiques, mettant l’accent sur leur respect de l’environnement et de la santé humaine et animale, tout en évitant l’usage nocif d’engrais chimiques et de pesticides de synthèse.
Nestor Podassé, porte-parole de la coalition, a dénoncé les motivations réelles derrière ces expérimentations, affirmant qu’elles ne visent pas véritablement à combattre le paludisme, contrairement aux affirmations des initiateurs du projet. Il met en garde contre les risques potentiels associés à la modification génétique des moustiques et au forçage génétique recherché, soulignant les intérêts commerciaux des firmes internationales, y compris celles dirigées par Bill Gates, au détriment de la souveraineté alimentaire et sanitaire des populations africaines.
La coalition insiste sur le fait que ces expérimentations violent la législation en vigueur, en particulier la Loi N° 064-2012/AN du 20 décembre 2012 régissant la sécurité en matière de biotechnologie. Elle souligne également l’importance du consentement de la population pour tout relâchement de moustiques, mettant en garde contre les risques pour la santé publique liés à la mobilité de ces insectes.
En réponse à cette situation alarmante, la coalition propose une approche alternative axée sur une politique d’hygiène et d’assainissement efficace, intégrant pleinement les communautés locales dans la lutte contre le paludisme.
La Coalition pour la souveraineté sanitaire exige un arrêt immédiat des expérimentations sur les moustiques génétiquement modifiés au Burkina Faso. Elle appelle à un moratoire sur les organismes génétiquement modifiés et à la promotion des pratiques agroécologiques. Soulignant le non-respect de la législation en vigueur et les dangers potentiels pour la souveraineté alimentaire et sanitaire, elle propose une politique d’hygiène et d’assainissement comme alternative efficace pour lutter contre le paludisme.
